Les exclamations soudaines de klaxons dans le paysage sonore urbain ou le chant d’un oiseau immiscé dans la multitude des sons de la campagne peuvent modifier notre compréhension auditive venant d’une perception quotidienne en majeure partie inconsciente. Le monde sonore ambiant qui nous enveloppe devient étrangement musical. Et dès lors nous ne cessons plus d’être soumis à des flux et reflux de conscience naviguant entre un monde qualifié de sonore (ou bruyant) et un monde teinté de musicalité. Plus exactement, la frontière entre les deux tend à disparaître.

C’est dans le prolongement de cette observation que nous proposons d’interpréter dans le cadre du festival Parcours Tout Court la partition Carbon Copies du compositeur Alvin Lucier.

Celle-ci met précisément en relief l’ambiguïté qui peut exister entre sons générés par l’environnement sonore et ceux produits par des instruments de musique.

Pour l’occasion, quatre musiciens diffuseront simultanément quatre enregistrements d’environnements sonores pour tenter ensuite de jouer exactement ce que chacun entend de sa bande sonore, jusqu’au moment où l’on n’entendra plus que leur production instrumentale prolongeant leur souvenir de ces ambiances enregistrées.

 


Dans le cadre d’une collaboration Au bout du plongeoir / La Fabrique à Nantes.

Musiciens :
Thomas Fernier percussions Morgane Houdemont violon Erwan Salmon saxophone Mathias Prime guitare

myspace.com/thomasfernier
chevolege.bandcamp.com
parlesnarines.tumblr.com